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Par EOGA le 30 Septembre 2016 à 12:35
Version grecque d'octobre 2016 :
Extrait d'une confrontation entre Antigone et Créon !
(Antigone, Sophocle)
Vous pouvez envoyer votre traduction dans les commentaires, jusqu'à la fin du mois ; toutes les traductions seront ensuite mises en ligne dans un article le 31 octobre*.
Juste avant ce magnifique extrait, les gardes viennent d'amener à Créon Antigone, qu'ils ont
surprise en train de verser de la poussière sur le corps de Polynice.
S'ensuit une confrontation entre Antigone et Créon :
Κρέων
σὲ δή, σὲ τὴν νεύουσαν εἰς πέδον κάρα,
φὴς ἢ καταρνεῖ μὴ δεδρακέναι τάδε·Ἀντιγόνη
καὶ φημὶ δρᾶσαι κοὐκ ἀπαρνοῦμαι τὸ μή.
Κρέων
σὺ μὲν κομίζοις ἂν σεαυτὸν ᾖ θέλεις
ἔξω βαρείας αἰτίας ἐλεύθερον· 445
σὺ δ᾽ εἰπέ μοι μὴ μῆκος, ἀλλὰ συντόμως,
ᾔδησθα κηρυχθέντα μὴ πράσσειν τάδε;Ἀντιγόνη
ᾔδη· τί δ᾽ οὐκ ἔμελλον; ἐμφανῆ γὰρ ἦν.
Κρέων
καὶ δῆτ᾽ ἐτόλμας τούσδ᾽ ὑπερβαίνειν νόμους;
Ἀντιγόνη
οὐ γάρ τί μοι Ζεὺς ἦν ὁ κηρύξας τάδε, 450
οὐδ᾽ ἡ ξύνοικος τῶν κάτω θεῶν Δίκη
τοιούσδ᾽ ἐν ἀνθρώποισιν ὥρισεν νόμους.
οὐδὲ σθένειν τοσοῦτον ᾠόμην τὰ σὰ
κηρύγμαθ᾽, ὥστ᾽ ἄγραπτα κἀσφαλῆ θεῶν
νόμιμα δύνασθαι θνητὸν ὄνθ᾽ ὑπερδραμεῖν. 455
οὐ γάρ τι νῦν γε κἀχθές, ἀλλ᾽ ἀεί ποτε
ζῇ ταῦτα, κοὐδεὶς οἶδεν ἐξ ὅτου ᾽φάνη.Bon courage à tous !
Citronnelle.
* Pour participer, il vous suffit de poster votre traduction ou vos questions de traduction en
commentaires ou par mail (citronnellelemoni@laposte.net) , avant le 30 octobre. A très vite !
votre commentaire -
Par EOGA le 30 Octobre 2016 à 15:50
Pour cette première édition de l'année scolaire 2016,
deux participants ont proposé leur traduction.
Bravo à eux !
Proposition de traduction de Bernard Collet :
Κρέων
σὲ δή, σὲ τὴν νεύουσαν εἰς πέδον κάρα,
φὴς ἢ καταρνεῖ μὴ δεδρακέναι τάδε·Ἀντιγόνη
καὶ φημὶ δρᾶσαι κοὐκ ἀπαρνοῦμαι τὸ μή.
Κρέων
σὺ μὲν κομίζοις ἂν σεαυτὸν ᾖ θέλεις
ἔξω βαρείας αἰτίας ἐλεύθερον· 445
σὺ δ᾽ εἰπέ μοι μὴ μῆκος, ἀλλὰ συντόμως,
ᾔδησθα κηρυχθέντα μὴ πράσσειν τάδε;Ἀντιγόνη
ᾔδη· τί δ᾽ οὐκ ἔμελλον; ἐμφανῆ γὰρ ἦν.
Κρέων
καὶ δῆτ᾽ ἐτόλμας τούσδ᾽ ὑπερβαίνειν νόμους;
Ἀντιγόνη
οὐ γάρ τί μοι Ζεὺς ἦν ὁ κηρύξας τάδε, 450
οὐδ᾽ ἡ ξύνοικος τῶν κάτω θεῶν Δίκη
τοιούσδ᾽ ἐν ἀνθρώποισιν ὥρισεν νόμους.
οὐδὲ σθένειν τοσοῦτον ᾠόμην τὰ σὰ
κηρύγμαθ᾽, ὥστ᾽ ἄγραπτα κἀσφαλῆ θεῶν
νόμιμα δύνασθαι θνητὸν ὄνθ᾽ ὑπερδραμεῖν. 455
οὐ γάρ τι νῦν γε κἀχθές, ἀλλ᾽ ἀεί ποτε
ζῇ ταῦτα, κοὐδεὶς οἶδεν ἐξ ὅτου ᾽φάνη.CREON
Eh toi ! Oui toi qui baisses la tête vers ses pieds.
Avoues tu avoir fait cela ou bien le nies tu ?
ANTIGONEJ'avoue l'avoir fait et ne le nie pas.
CREON
(au garde)
Toi, tu peux filer où bon te semblera,
libéré d'une lourde accusation.
Et toi dis-moi sans longueur et en peu de mots.
Savais-tu ce qu'interdisait de faire les ordres proclamés ?
ANTIGONEJe le savais. Comment n'aurais-je pas pu ? Ils étaient clairs.
CREON
Et malgré cela, tu as osé outrepasser mes lois.
ANTIGONE
Oui, car pour moi, ce n'était pas Zeus le proclamateur,
ni Justice, la compagne des dieux d'en-bas.
Ce sont eux qui chez les hommes promulguent les lois.
Je ne trouvais pas tes proclamations suffisamment fortes
pour qu'un mortel pût transgresser les lois
non écrites et intangibles des dieux.
Car ce n'est pas seulement pour aujourd'hui ni pour hier qu'elles existent,
mais pour toujours, et personne ne sait depuis quand elles sont là.Proposition de traduction de Citronnelle :
Κρέων
σὲ δή, σὲ τὴν νεύουσαν εἰς πέδον κάρα,
φὴς ἢ καταρνεῖ μὴ δεδρακέναι τάδε·Ἀντιγόνη
καὶ φημὶ δρᾶσαι κοὐκ ἀπαρνοῦμαι τὸ μή.
Κρέων
σὺ μὲν κομίζοις ἂν σεαυτὸν ᾖ θέλεις
ἔξω βαρείας αἰτίας ἐλεύθερον· 445
σὺ δ᾽ εἰπέ μοι μὴ μῆκος, ἀλλὰ συντόμως,
ᾔδησθα κηρυχθέντα μὴ πράσσειν τάδε;Ἀντιγόνη
ᾔδη· τί δ᾽ οὐκ ἔμελλον; ἐμφανῆ γὰρ ἦν.
Κρέων
καὶ δῆτ᾽ ἐτόλμας τούσδ᾽ ὑπερβαίνειν νόμους;
Ἀντιγόνη
οὐ γάρ τί μοι Ζεὺς ἦν ὁ κηρύξας τάδε, 450
οὐδ᾽ ἡ ξύνοικος τῶν κάτω θεῶν Δίκη
τοιούσδ᾽ ἐν ἀνθρώποισιν ὥρισεν νόμους.
οὐδὲ σθένειν τοσοῦτον ᾠόμην τὰ σὰ
κηρύγμαθ᾽, ὥστ᾽ ἄγραπτα κἀσφαλῆ θεῶν
νόμιμα δύνασθαι θνητὸν ὄνθ᾽ ὑπερδραμεῖν. 455
οὐ γάρ τι νῦν γε κἀχθές, ἀλλ᾽ ἀεί ποτε
ζῇ ταῦτα, κοὐδεὶς οἶδεν ἐξ ὅτου ᾽φάνη.CREON
Toi, précisément, toi qui inclines vers le sol ta tête,
Affirmes-tu, ou bien nies-tu solennellement avoir accompli ceci ?
ANTIGONE
Et je l'affirme, et je ne le nie en rien.
CREON
(au garde)
Toi, tu peux t'emporter toi-même où tu veux,
Loin de cette lourde cause, libre.
(à Antigone)
Mais toi, dis-moi vite et brièvement :
Savais-tu qu'il avait été proclamé par héraut de ne pas agir ainsi ?
ANTIGONE
Je le savais. Comment ne l'aurais-je pas su ? Cela était extrêmement clair.
CREON
Et pourtant, tu as osé passer outre ces lois ?
ANTIGONE
Oui, car ce n'est en rien Zeus qui les a proclamées,
Pas plus que celle qui vit avec les dieux d'en bas, Justice
N'a fixé pour les hommes de telles lois.
Et je ne croyais pas qu'elles aient tant de pouvoir, tes
Proclamations, qu'aux usages non écrits mais infaillibles
Des dieux, un mortel puisse passer outre.
Car ce n'est pas d'aujourd'hui, ni d'hier, mais c'est de toujours
Que ceux-ci vivent, et personne ne sait depuis quand ils ont apparu.
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