• Odyssée, Chant V, proposition de traduction de Citronnelle

     

     

     

     

    Odyssée, Chant V, vers 1-63,

     

    Proposition de traduction de Citronnelle,

     

     

     

     Voici le début de ma traduction en français.

    N'hésitez pas à me laisser vos impressions en commentaires !

     

     

     

     

     

    Aurore, du lit de l'admirable Tithon,

    S'élança pour porter la lumière aux immortels et aux hommes.

    Les dieux sur leurs sièges prenaient place ; parmi eux,

    Zeus Qui d'en haut gronde, dont la puissance est la plus grande.

    Athéna leur énumérait les soucis nombreux que pour Odysse

    Elle se faisait en ses pensées - elle s'inquiétait en effet qu'il fût dans les demeures d'une nymphe :

     

    « Zeus, mon père, et vous autres, dieux toujours bienheureux,

    Que nul désormais n'ait le cœur enclin à l'amabilité, à la douceur,

    Parmi les rois porte-sceptre, que nul ne connaisse en son cœur la justice !

    Mais que toujours un roi soit cruel, et qu'il commette des crimes,

    Puisque nul n'a à de pensées pour Odysse le divin,

    Chez les peuples qu'il gouvernait avec la douceur d'un père !

    Pourtant celui-ci est sur une île, en proie à de à de violentes souffrances,

    Dans les palais de la nymphe Kalypso, qui par contrainte

    Le retient ; il ne peut pas rentrer dans sa terre-patrie,

    Car il n'a pas à sa disposition de navires à rames ou de compagnons

    Qui puissent l'accompagner sur les larges dos de la mer.

    Et maintenant, c'est son fils chéri qu'on a le désir de tuer,

    Quand chez lui il rentrera ; car il est parti chercher des nouvelles de son père

    Dans Pylos la toute-divine et dans la brillante Lacédémone."

     

    Il lui répondit en échange, Zeus Assembleur-de-Nuages :

    « Mon enfant, quelle parole s'est échappée de la barrière de tes dents ?

    Est-ce que, précisément, tu n'as pas décidé de cela toi-même,

    - Qu'ils le paieront à Odysse, quand celui-ci rentrera ?

    Quant à Télémaque, accompagne-le de ton expérience, car tu le peux,

    Pour que sain et sauf dans sa terre-patrie il revienne,

    Et que les prétendants en arrière rediririgent leurs navires. »

     

    Puis c'est à Hermès, son cher fils, qu'il dit en face :

    « Hermès, à toi de nouveau, toi qui, entre autres, es notre messager !

    A la nymphe belle-boucle annonce notre volonté sans faille :

    Le retour d'Odysse au cœur endurant ! Et qu'il parte 

    Sans que les dieux ne l'accompagnent, ni les hommes mortels.

    Mais que sur un radeau aux noeuds nombreux, il endure des souffrances,

    Et que sur Schérie à la glèbe voyante, au vingtième-jour il arrive,

    Sur la terre des Phéaciens, qui sont proches des dieux,

    Afin que ceux-ci, en leur cœur, comme un dieu l'honorent,

    Et qu'ils l'accompagnent, en navire, dans sa terre-patrie,

    En lui offrant bronze, or en masse et vêtements,

    - Bien plus que ce que de Troie n'aurait même jamais ramené Odysse,

    Si c'était sans souffrir qu'il était rentré, après avoir obtenu sa part de la prise !

    Car son destin est de revoir ses amis et d'atteindre

    Sa maison aux hauts-plafonds, et sa terre-patrie."

     

    Ainsi dit-il, et il ne désobéit pas, le messager vif-brillant.

    Aussitôt alors sous ses pieds il noua ses belles sandales,

    Immortelles, d'or, qui le portent et sur l'eau

    Et sur la terre infinie en même temps que le souffle du vent.

    Il prit sa baguette, avec laquelle il paralyse par enchantement les yeux des hommes

    Qu'il choisit, et avec laquelle, à l'opposé, il éveille même ceux qui dorment.

    La tenant entre ses mains, il volait, le puissant Vif-brillant.

    En Piérie il descendit, depuis le ciel brûlant, puis tomba en haute mer.

    Il s'élança ensuite vers une vague, semblable à un oiseau criard,

    Qui, suivant les terribles creux de la mer sans moissons,

    Pêchant des poissons, mouille ses ailes sérrées dans l'eau salée.

    Semblable à celui-ci, sur les nombreuses vagues était porté Hermès.

    Mais lorsqu'il fut arrivé au loin, là où l'île se trouvait,

    Là, sortant de la haute mer semblable à la violette, vers le rivage

    Il se dirigea, afin d'aller dans le grand antre, dans lequel habitait la nymphe

    Aux belles boucles. Il l'atteignit, et celle-ci était à l'intérieur.

    Un feu dans les foyers, un grand feu, brûlait, et au loin l'odeur

    Du cèdre facile à couper, et du bois parfumé, jusqu'en haut de l'île s'exhalait

    En brûlant. Celle-ci, à l'intérieur, chantait d'une belle voix,

    En commençant à tisser une trame avec une épingle d'or.

    Le bois, autour de l'antre, était naturellement luxuriant,

    - Aulne et peuplier et cyprès odoriférant.

    Là étaient endormis des oiseaux aux ailes effilées,

    Oiseaux-moqueurs, faucons et corneilles aux langues effilées,

    Qui vivent sur la mer, et dont les travaux maritimes sont le souci.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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